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Si notre comportement dépend de nos filtres, il dépend aussi
beaucoup de nos relations avec chaque personne partie prenante
dans une situation donnée.
Le regard que nous portons sur l’autre, et l’interprétation du
regard qu’il nous porte, nous fait réagir de manière spécifique.
Pour s’en convaincre, il est intéressant de noter que nous acceptons
avec intérêt les remarques de certaines personnes alors que
ces mêmes remarques venant de quelqu’un d’autre nous paraissent
insupportables… À l’évidence, il ne s’agit donc pas de notre
filtre vis-à-vis de la remarque.
Ainsi, imaginons qu’un soir, à son domicile, un responsable
marketing montre sa dernière campagne à son conjoint pour
préparer la présentation à son président le lendemain. Son
conjoint lui fait une remarque dans le style : «Cela ressemble
un peu à celle de vos concurrents». Et là, notre directeur marketing
monte d’un ton en commençant sa phrase par un
agressif : «Mais pas du tout, tu n’as rien compris». Le lendemain,
il présente sa création à un de ses amis, responsable
marketing d’une grande enseigne, qui lui fait la même remarque.
«Ah bon, tu trouves vraiment?», lui répond notre agresseur
de la veille.
Le véritable enjeu ici est donc bien l’interaction entre nous et la
personne qui émet la remarque. C’est la nature même de cette
interaction qui nous fait réagir positivement ou négativement à
cette remarque. Une interaction saine se fonde sur la confiance, le
respect mutuel et l’intérêt partagé.
De toute évidence, notre directeur marketing ne respectait pas
cet avis «non professionnel» et a été frustré par le manque de
confiance de son conjoint qui remettait en question la qualité
de son travail. Ce dernier voulait par ailleurs rendre service en
essayant d’être objectif et a sans doute été blessé par la réaction
vive de son conjoint. La soirée a dû être difficile…