
Concilier la vie professionnelle et la vie de famille est une tâche ardue pour les femmes entrepreneures. Pire encore, lorsqu’elles sont seules et doivent gérer des familles nombreuses. Du réveil au coucher, leur quotidien est une course d’obstacles ou un vrai parcours du combattant. Il n’est pas aisé pour une femme entrepreneure de trouver un équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie familiale ou personnelle. Entre assurer la bonne éducation des enfants, mener ses activités professionnelles et ses activités privées, la femme chef d’entreprise doit avoir le sens inouï de l’organisation. De plus en plus cependant, on voit des femmes déterminées qui réussissent à construire une famille épanouie et une belle carrière professionnelle. Mais pour y parvenir, il leur faut s’imposer un emploi du temps rigoureux et avoir un incroyable trésor d’imagination.
DES EXEMPLES POUVANT FAIRE TACHE D’HUILE
En France et sous d’autres cieux, on rencontre des femmes qui parviennent à concilier avec succès la vie de famille et la vie professionnelle. Elles sont désormais réunies au sein du réseau français «Mampreneurs». Ce réseau accompagne les femmes-mères de famille dans le développement de leurs entreprises. Une fois par mois, ces femmes se retrouvent lors de ce qu’elles appellent les «Mamcafés». À ces occasions, elles échangent sur les difficultés qu’elles rencontrent au quotidien dans l’exercice de leurs activités.
Elles sont nombreuses ces femmes qui quittent un emploi salarié pour créer leur entreprise à l’arrivée d’un enfant. Elles doivent se battre sans faiblesse pour faire grandir leurs entreprises et élever leurs enfants dans le même temps. C’est le cas d’une certaine Aurélie Le Grand qui s’est lancée dans les cookies en 2010. Après plus de sept ans dans la gestion, elle trouve que son entreprise «perd la notion du client». Enceinte, Aurélie Le Grand profite d’un plan social pour se lancer. «Je faisais déjà dans la pâtisserie. J’aime la gestion, l’idée était là». Quand son deuxième enfant va naître, elle va choisir de s’engager dans l’entrepreneuriat en ouvrant une boutique. Le faisant, Aurélie Le Grand donnait les preuves par les actes qu’elle n’entend pas seulement être une femme au foyer, mais qu’elle peut aussi être un chef d’entreprise digne de ce nom. À ce jour, ses activités sont prospères et elle n’est pas moins une bonne mère de famille.
Gladys Personnaz est une entrepreneure qui n’a pas voulu sacrifier sa vie de famille. Mère de quatre enfants à seulement 35 ans, elle a réussi à mettre ensemble sa vie de famille et sa vie professionnelle. «En tant que salariée, la naissance de ma fille aînée avait compliqué ma carrière. J’ai profité d’un congé parental pour avoir les trois autres et monter une boîte. Si certaines femmes sont faites pour rester à la maison, ce n’est pas mon cas. J’ai fait le sacrifice de m’arrêter pendant trois ans et suis contente d’avoir pu profiter de mes bébés, mais j’ai tenu le coup parce que j’avais ce projet en tête». Mère d’une famille nombreuse, Gladys Personnaz parvient à joindre l’utile à l’agréable, mais accorde ses priorités à sa vie professionnelle et sa vie de famille. «Je compresse la journée de bureau au maximum. Nous travaillons de neuf à dix-sept heures tous les jours, ce qui me permet de déposer mes enfants tous les matins à l’école et d’aller les chercher le soir au centre de loisirs».
Comme Aurélie Le Grand, Gladys Personnaz, Marie Montel (créatrice d’une marque de vêtements) ou n’importe quelle autre femme entrepreneure, on peut réussir à concilier vie de famille et vie professionnelle. Tout est dans l’organisation et la foi dans ce que l’on fait. Être femme, mère et chef d’entreprise est donc possible, à condition d’avoir le sens de l’audace et de la détermination. Ce que femme veut, Dieu le veut.
Cyrille Kemmegne